Les Prix Pinocchio de l'environnement sont organisées par l'association Les Amis de la Terre.
Cette année, ils ont rassemblé 61 043 votants ( + 50% par rapport à 2013*) qui ont désigné les vainqueurs annuels du greenwashing.
Tous les nominés pour chacun des trois Prix ont gagné la mise en ligne de pétitions associées aux nominations. Mais il fallait bien des vainqueurs... ce sont Shell, GDF-Suez et Samsung !
Les Prix Pinocchio de l'environnement ont été remis le mardi 18 novembre 2014, lors d'une cérémonie publique mise en scène par des comédiens.
Voici les scores des nominés pour chaque catégorie.
« Une pour tous, tout pour moi ! »
Prix décerné à l'entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d'appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles.
- 43% Shell qui exploite du gaz de schiste en Ukraine et Argentine avec opacité financière, atteinte aux droits des populations et risques pour l’environnement
- 29% Crédit Agricole qui finance des entreprises minières utilisant le "mountaintop removal" dans les Appalaches (cette technique d’extraction consiste à faire exploser les montagnes pour avoir accès au charbon qui y est enfoui)
- 28% Total pour les dégâts environnementaux et sociaux liés à son activité pétrolière et gazière au Nigéria.
« Plus vert que vert »
Prix décerné à l'entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles.
- 42% GDF Suez pour ses "obligations vertes" aux critères de sélection très vagues.
- 31% EDF pour son projet de centrale au charbon en Serbie, via sa filiale Edison
- 27% Pur Projet qui accompagne de grandes entreprises dans leurs projets de compensation carbone au Pérou.
- 40% Samsung pour son aveuglement sur l’exploitation d’enfants dans ses usines de portables en Chine
- 31% Perenco qui fait du "pétrole low-cost" en impactant - en toute opacité - l'environnemental et les conditions de vie en République Démocratique du Congo
- 29% Lyon-Turin Ferroviaire pour les conflits d’intérêts et trucages d’appels d’offres, pourtant mis en lumière par la justice italienne et la Cour des comptes française
* après 41 366 votants en 2013, 17 291 en 2012, 13 017 en 2011... 4 193 en 2008 année de sa création