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Fin mai 2018, la Commission européenne propose - enfin ! - de nouvelles règles applicables dans toute l'Union européenne pour éliminer les 10 produits plastiques "jetables", les plus polluants.
Un premier pas qui vise les déchets plastiques "sauvages" finissant sur les plages et en mer.
Mais, à terme, de nombreux produits impossibles à recycler pourraient être concernés, car cette directive "interdit" mais introduit aussi la notion d"économie circulaire" pour les fabricants...



Ce que l'on appelle communément "plastique" est en fait une grande famille de matériaux polymères, obtenus à partir du pétrole, utilisés de façon très diverses.

2018 06 plastique UE type PlasticsEurope VP
Les différents plastiques recouvrent donc plusieurs enjeux, allant de leur production à leur gestion en tant que déchets (après utilisation), avec deux caractéristiques : ils sont produits à des coûts extrêmement bas et il n'existe que de très faibles possibilités de recyclage pour les plastiques produits à l'heure actuelle.

2018 06 plastique UE bottles 87342 pixabayCette "non-valeur économique" des objets unitaires en plastique fait de cette filière un sujet de société très préoccupant, aussi bien économiquement qu'environnementalement. Car s'ils ont le statut "d'usage unique" (déjà discutable) avec un coût grandissant pour les collectivités chargées de les traiter, ils passent aussi trop souvent au statut de - littéralement - "jetable" avec tous les impacts que peuvent avoir ces déchets s'ils ne sont pas jetés dans les bacs d'ordures ménagères...


Une pollution massive et sournnoise

2012 05 oceans plastiqueOr les objets en plastique se décomposent lentement, très lentement même... et s'accumulent dans les mers et les océans, sur les plages du monde entier.

Ainsi, la Commission européenne a-t-elle estimé qu'une dizaine de produits à usage unique sont responsables à eux seuls de 86% des déchets plastiques sur les plages et près de la moitié des déchets plastiques en mer.

L'apparition d'un "continent de plastique", il y a bientôt 10 ans, n'est pas sans conséquences sur la biodiversité, et même au-delà de l'aspect strictement polluant puisqu'il favorise la prolifération de certaines espèces au détriment d'autres.

loupe Un "continent" de déchets plastiques dans le Pacifique !

Hélas, s'ils sont peu décoratifs, les "gros" déchets plastiques ne sont pas la pire menace : au fur et à mesure que les objets se délitent, ces déchets se fragmentent et passent par des tailles très variables, allant jusqu'au micro-déchets... pour ensuite réussir à s'insinuent partout.

2018 06 plastique UE sea turtle 3322226 pixabayEn mer, tortues, phoques, baleines, oiseaux,... risquent l'asphyxie (s'ils avalent un sachet flottant entre deux eaux) et ont tous leur appareil digestif de plus en plus "encombré" de ces déchets qu'ils n'arrivent pas à digérer (ce qui par contre peut les empêcher de plonger aussi profondément qu'avant car le plastique est très léger). Un handicap qui atteint aussi poissons et coquillages jusqu'aux confins de leur organisme... et donc nous par ricochet dès lors que nous les consommons !

Et de plus en plus d'études scientifiques alertent sur la présence de microplastiques dans les nappes phréatiques et nos sols...

2018 06 plastique UE trash 1334557 pixabayPourtant, pour l'instant, très peu de mesures contraignantes ont été prises : production, utilisation et gestion de ces déchets particuliers se font "en roue libre", sans que, globalement, leur cycle de vie complet ne soit pris en compte.
Or, tenir compte du cycle de vie production-utilisation-traitement incluerait aussi une production de plastiques mieux recycables... donc à terme moins de déchets "sauvages".


Une consommation qui explose !

Depuis 1950, ce sont plus de 8 milliards de tonnes de matières plastiques vierges qui ont été produites !

loupe Production, utilisation et destin de tous les plastiques fabriqués depuis 1950

Et - devenu quasi omniprésent - la consommation mondiale de plastique continue de s'intensifier : si aujourd'hui, 6% de la production de pétrole est utilisée pour produire du plastique, au rythme actuel des installations de production de plastique, cette proportion pourrait même atteindre 20% en 2050...

2018 06 plastique UE grocery 1830230 pixabayCette évolution s'explique par le coût désormais très bas des matières fossiles (notamment depuis la production américaine de pétrole par fracking) et un "débouché" du pétrole sous forme d'emballage devenu un investissement rentable.

Actuellement, 325 millions de tonnes de matières plastiques sont produites chaque année dans le monde, avec une utilisation devenue omniprésente en tant qu'emballage.

Et on estime que 5 à 13 d'entre elles se répandent dans l’environnement (dont 150 à 500 milliers de tonnes en Europe), aussi bien sur terre qu’en mer, avec les impacts économiques et environnementaux que cela implique...

Mais qu'il soit finalement mis dans une poubelle ou pas, le plastique a un coût "annexe" important : 400 millions de tonnes de CO2 sont émises dans le monde chaque année par la production du plastique et son incinération (dont le coût est à la charge des collectivités).

Car, oui, finalement, en digne membre de la famille "pétrole", le plastique finit en général brûlé !
A part quelques rares plastiques dont le PET - que nous connaissons tous pour être le plastique assez rigide des bouteilles d'eau et de sodas (et de certaines briques de lait) - les plastiques sont en général non recyclables... et peu recyclés.

2018 06 plastique UE usages VP Ainsi, à elle seule, l'Europe produit quelque 26 millions de tonnes de déchets plastiques par an, largement issus d'une utilisation en tant qu'emballage : une montagne de matériaux qui perdent 95% de leur valeur après une seule et courte utilisation, et équivalent à une perte économique annuelle pour l'Europe de l'ordre de 70 à 105 milliards d'euros.

Et les déchets plastiques abandonnés ont des conséquences économiques bien au-delà de cette perte de valeur de la matière puisqu'ils engendrent coûts de nettoyage et pertes économiques dans le tourisme ou la pêche...


Un recyclage en berne

2018 06 plastique UE plastic bottles 621359 pixabaySi les contenants en PET - qui ne représente que 7,4% du plastique utilisé - commencent à être "raisonnablement" recyclés (bien que seul un petit tiers le soit selon l'UE), ce plastique n'a rien d'un "plastique miracle" : il n'est pas recyclable plusieurs fois car ses propriétés s'altèrent très vite.

En Europe, le secteur du recyclage des plastiques peine d'ailleurs à décoller : faiblesse des prix des matières premières et incertitudes dans les débouchés rendent ce secteur peu rentable et freinent les investissements dans de nouvelles "usine de recyclage" des plastiques.

2018 06 plastique UE drinking straw 818815 pixabayAinsi, malgré de rares matières recycables dans la famille "plastique" et un faible taux de recyclage dans celles qui le sont, les déchets plastiques se sont-ils multipliés à un rythme effrayant tant ils sont devenus courants par les objets et emballages à "usage unique" comme les emballages alimentaires, les gobelets, les pailles,...

loupe détails sur la production des emballages et leur importance en tant que déchets :
Production, utilisation et destin de tous les plastiques fabriqués depuis 1950

D'après les calculs de l'association Zéro waste France, les Français utilisent chaque année 3 milliards de pailles, 2 milliards de gobelets, 54 milliards de filtres à cigarette, 6 355 millions de bouteilles plastiques et 5 contenants de vente à emporter.
Ca vous paraît énorme ? Ramenés à une consommation moyenne par chacun chaque année, c'est très vraisemblable : cela fait 49 pailles, 40 gobelets de café, 996 mégots, 96 bouteilles plastiques et 334 de barquettes "vente à emporter".

Pourtant, ce sont autant d'objets qui servent quelques minutes ou quelques heures... et mettent jusqu'à 1 000 ans à se dégrader significativement.


Se passer de plastique ?

Le plastique est dans certains de ses usages le matériau le plus adapté tant il est à la fois solide ou souple, imperméable et facilement moulable. S'en passer totalement serait un peu bête...
Par contre, repenser l'utilisation - envahissante - qu'on en a est indispensable : il est tout à fait possible d'en éliminer les usages où il remplace des matériaux tout aussi pratiques mais plus durables, d'en améliorer la fabrication pour obtenir des plastiques réutilisables ou recyclables... et d'en surveiller le sort une fois considéré comme déchet.

2018 06 plastique UE flag 3370970 pixabay  C'est dans cette optique que la Commission Européenne a proposé, le 28 mai 2018, certaines mesures en se focalisant dans un premier temps sur les impacts des plastiques devenant "déchets sauvages" en mer.
La directive proposée (rappelons qu'une directive, une fois validée par le Parlement européen s'applique à tous les états membres, tenus de la transposer dans leur droit national avant une date précise) cible spécifiquement le plastique à usage unique et complète d'autres aspects législatifs liés au plastique, aux déchets de façon générale et à l'économie circulaire abordés dans d'autres lois ou stratégies européennes.

Pour identifier les principaux objets en plastique concernés, un échantillon représentatif de 276 plages dans 17 États membres et 4 mers régionales a été analysé en 2016. 355 671 articles ont été observés et classés par abondance. En recoupant ces observations avec d'autres surveillances, une liste des 10 articles les plus fréquemment trouvés a été établie (elle s'avère inchangée depuis des années dans les différentes mers européennes).

Que dit cette directive européenne ?

  • Certains produits en plastique seront interdits : ceux à usage unique et ceux pour lesquels des solutions de remplacement sont facilement disponibles et peu coûteuses. Adieu bâtonnets de coton-tige, couverts, assiettes, pailles, bâtonnets mélangeurs pour boissons et tiges pour ballons en plastique : ils devront être fabriqués uniquement avec des matériaux plus durables.
  • Certains produits à usage unique pourront rester en plastique à condition de ne pas s'éparpiller : bouchons et couvercles de récipients pour boissons devront être attachés au récipient
  • Serviettes hygiéniques, lingettes humides et ballons devront porter une étiquette claire (et normalisée) indiquant le mode d'élimination des déchets, les effets néfastes du produit sur l'environnement et la présence de matières plastiques.

  • Chaque pays s'engagera à réduire l'utilisation de récipients alimentaires et gobelets en plastique et à interdire qu'un produit en plastique à usage unique puisse être fourni gratuitement.
  • Chacun devra aussi atteindre 90% de bouteilles à usage unique collectées d'ici à 2025 (via un système de consigne par exemple).
  • Les États membres devront sensibiliser les consommateurs aux effets néfastes des dépôts sauvages de déchets plastiques (objets à usage unique ou engins de pêche)  ainsi que sur les systèmes de réutilisation et les solutions de gestion des déchets qui s'offrent pour ces produits.

  • Les fabricants devront payer une partie des frais de gestion et de nettoyage des déchets,
  • Ils devront également participer aux coûts des aux mesures de sensibilisation du consommateur concernant les récipients, sachets, gobelets et emballages pour aliments, les mégots de cigarette (filtres), les lingettes humides, les ballons et les sacs en plastique légers.
  • Ils seront incités à mettre au point des solutions de remplacement moins polluantes pour ces produits.

Globalement, rien de très révolutionnaire. La plupart de ces mesures sont déjà pratiquées - voire dépassées - par certains pays, fabricants ou consommateurs un peu précautionneux : les bouteilles de soda sont consignées en Allemagne, les sachets en plastique léger sont déjà interdits en France, les cotons-tiges et récipients alimentaires existent en non-plastique sur le marché européen,...

On peut même regretter que certaines mesures ne soient pas plus "cash"...

MAIS, la prise de conscience que suscitera ce texte et la généralisation de mesures préventives à l'ensemble des consommateurs européens est une avancée majeure !


Ce que l'UE attend de sa directive

Emplois

Remplacer ces articles en plastique à usage unique par des solutions innovantes présentant une valeur ajoutée plus élevée ouvre des perspectives économiques. La Commission table sur une création de 30 000 emplois en Europe.

A moyen terme, renforcer la bioéconomie dans la production et les filières de ré-utilisation / recyclage aura aussi des répercussions sur d'autres objets en plastique : les matériaux de remplacement élaborés suite aux interdiction peuvent être utilisés pour des objets à usages multiples (pinces à linge, bacs de rangements,...).
L'Union européenne soutient déjà des programmes de recherche pour le remplacement des plastiques non recyclable, dans le cadre du programme Horizon 2020, à hauteur de 250 millions € et allongera ce budget de 100 millions.

Déchets marins

Mécaniquement, une utilisation réduite diminue les dépôts sauvages (jusque - 50% pour les articles en plastique à usage unique visés, si les propositions sont totalement appliquées, espère la Commission).
Le coût des dommages à l'environnement (estimé à 223 milliards € d'ici 2030 faute d'agir) pourrait donc être moindre.

Dans le milieu marin, l'apport de nouveaux microplastiques - fruits de la fragmentation de morceaux de plastique - devrait elle aussi diminuer de facto.

2018 06 plastique UE safety net 3289548 pixabayLes filets de pêche abandonnés ou perdus - qui continuent à capturer des poissons dans ce qu'on appelle la "pêche fantôme" - représentent environ 27 % des déchets marins soit l'équivalent de 11 000 tonnes par an. Et ils peuvent mettre des centaines années à se dégrader.
Ces plastiques très résistants au milieu marin ont pourtant un fort potentiel de recyclage mais la filière est pour l'instant réduite et très localisée.

En introduisant une responsabilité élargie des producteurs, l'UE espère donc que les pêcheurs - assurés que ce sont les fabricants qui gèreront les coûts d'élimination - ramènent plus volontiers leurs filets à terre.

Emission de CO2

La réduction attendue est de 3,4 millions de tonnes équivalent CO2 d'ici à 2030 (soit ~1% des 400 millions émises dans le monde chaque année en production et incinération).


Etapes en cours et à venir...

2018 06 plastique UE supermarket 2158692 pixabayEmballages à usage unique
Plusieurs régimes de responsabilité élargie des producteurs, sur le principe du «pollueur-payeur», se mettent en place et visent notamment les fabricants d'emballages à usage unique (nouvelle législation de l'Union sur les déchets adoptée récemment). Ces régimes concernent notamment les coûts de nettoyage du dépôt sauvage de déchets pour les fabricants d'articles en plastiques les plus couramment jetés.

Microplastiques

Certains additifs microplastiques sont ajoutés intentionnellement par les fabricants à des produits comme les cosmétiques, les peintures et les détergents.
Tandis que les plastiques "oxydégradables" ne sont qu'une "illusion de disparition de déchet" puisqu'ils sont conçus pour se détériorer très vite... en devenant des microplastiques.

Une possible limitation de ces deux sources de pollution aux microplastiques est en cours de préparation. Elle se basera sur un examen de l'Agence européenne des produits chimiques de la base scientifique sur laquelle se fonder pour les réduire.

2018 06 plastique UE tire 20371 pixabayLes poussières de plastiques à utilisation longue sont une troisième source de microplastiques : pneus, textiles lors de leur lavage, "tampons de caoutchouc" utilisés pour rendre brillants la surface de certaines friandises,... se répandent peu à peu in fine dans l'air et l'eau.

Cette "pollution d'usage" étant à la fois inévitable à partir du moment où les objets existent et très peu présente à l'esprit des consommateurs, l'UE travaille à établir des normes de mesure des quantités de microplastiques émises et à en informer les consommateurs par mention sur les étiquettes.

L'éventualité de traitements spécifiques et systématiques de l'air et l'eau est à l'étude... mais semble bien compliquée à appliquer - pour ne pas dire utopique ! - tant il est difficile de filtrer des particules de plastiques microscopiques, et surtout partout...


La France mauvaise élève ?

2018 06 plastique UE croissant 354073 pixabayAlors que l'UE semble prendre la mesure du problème, l'amendement "zéro barquettes plastique dans les cantines" vient d'être rejeté et la récente feuille de route sur l'économie circulaire "oublie" de cibler le plastique, laissant le soin aux collectivités volontaires le soin de prendre des initiatives isolées.

Face à l'urgence des changements rapides nécessaires, favoriser ainsi, de fait, l'inertie des comportements n'est pourtant pas à la hauteur de l'enjeu sociétal, environnemental et sanitaire que sont les déchets plastiques.

Les citoyens prennent la main !

2018 06 plastique UE plastic attack

Pour dénoncer le sur-emballage, un mouvement citoyen né en Angleterre en mars 2018 fait des émules : de plus en plus d'opérations “Plastic Attack” ont lieu, consistant à faire ses courses puis laisser dans un chariot à l'entrée du magasin tous les emballages plastiques superflus à usage unique. Un moyen de faire bouger les lignes du côté des fabricants et des supermarchés !

Pétitions et actions auprès des collectivités, des fabricants et des distributeurs se multiplient : elles ont conduit très récemment la Grande-Bretagne et la Belgique à légiférer sur les emballages à usage unique suite aux "Plastic Attacks" (qui arrivent désormais en France), et plusieurs villes - sous la pression de parents d'élèves - ont décidé d'abandonner les barquettes plastique dans les cantines scolaires.

 

Sources des infos citées dans le texte :

Plastique à usage unique: nouvelles règles de l'UE pour réduire les déchets marinsPlastique à usage unique: nouvelles règles de l'UE pour réduire les déchets marins (28.05.2018)

pdf button Stratégie de l'UE sur les matières plastiques (janvier 2018)

Plan d'action (2015) de l'UE en faveur de l'économie circulaire

Législation de l'UE relative aux déchets récemment révisée (22.05.2018) qui comprend des objectifs de recyclage du plastique.

 pdf button PlasticsEurope Annual Review 2017-2018

 pdf button Publication "Production, use, and fate of all plastics ever made" (Science Advances - 19.07.2017)
qui a donné lieu à "décortiquage en français ici : loupe Production, utilisation et destin de tous les plastiques fabriqués depuis 1950

Campagnes et projets "zéro déchets de l'association Zéro Waste France

 

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