Une éclipse qui voile le soleil pendant deux heures a forcément un impact sur la production d'énergie d'un pays, surtout s'il a misé sur l'énergie solaire.
Mais lequel ?
L'éclipse solaire du 20 mars 2015 a servi de test pour la régulation énergétique dans un moment où les énergies intermittentes varient brutalement. Et les effets en France et l'Allemagne - aux politiques énergétiques différentes - ont été comparés. Instructif.
L'éclipse solaire du 20 mars 2015 a montré que la régulation des énergies pouvaient très bien s'accommoder de la variation - même brutale - des énergies intermittentes. Et la comparaison des effets entre la France et l'Allemagne est intéressante à regarder de près.
En Allemagne, où 21,5 % de la capacité de production électrique est solaire (photovoltaïque), l'éclipse a fait plonger la production de 19,6% soit 7,46 gigawatts (GW) qui ont été compensés par l'hydroélectrique et une baisse de l'export.
En France, où 4,1 % de la capacité de production électrique est photovoltaïque, l'éclipse a fait plonger la production de 12,6% soit 0,67 gigawatts (GW) qui ont été compensés par l'hydroélectrique.
L'IEA a fait un graphe mettant en parallèle les situations de la France et de l'Allemagne. "Coupé" au moment précis du maximum de l'éclipse, il donne une vision intéressante des différences de ressources utilisées pour l'approvisionnement électrique des deux pays (quoique faussée par l'absence totale de vent en Allemagne ce jour-là).
Sources :