Texte paru en Edito de la newsletter du Club de la Presse Strasbourg-Europe de mai 2014
Voici venir le mois de mai, ses heures ensoleillées… et ses élections européennes ! "Aux urnes, citoyens !"
Les trépassés et les cassés de nos guerres fratricides (et ce mot prend tout son sens en Alsace) nous envieraient cette Union Européenne. Malgré ses imperfections…
Certes, on y a perdu une certaine « poésie » : les grands idéaux semblent ne plus avoir droit de cité et les décisions politiques se justifient chiffres à l’appui… Quitte à faire un raccourci quand la cause et l’effet ne sont pas si simplement liés. Il est si facile de trouver des corrélations entre l’évolution d’une donnée mesurée bien réelle et n’importe quel autre paramètre que l’on voudrait changer.
Je pourrais ainsi vous démontrer que la croissance du chômage en Europe suit la même courbe que la consommation des glaces vanille-fraise : il me suffit de choisir « correctement » la zone géographique et les consommateurs dont je tiendrai compte. Je peux. Et ensuite aussi leur interdire ce plaisir pour que le chômage régresse ! Ca s’appelle une « fausse corrélation ». Là, c’est rigolo et évidemment faux. Mais, ce genre de "raccourci" est très courant… et mène rarement à adopter la bonne solution !
Non, l’Europe ne doit pas se résumer à ces « directives » parfois prises sur la base d’arguments financiers qui nous heurtent et justifiées par des corrélations douteuses. L’Europe, c’est 500 millions d’Européens et 28 pays qui ont de belles choses à bâtir ensemble, qui le font déjà à travers des échanges, des actions locales, des projets trans-nationaux, qui vont tous dans le sens de la construction européenne.
Et c’est pour son Parlement, son outil démocratique, que nous devons voter le 25 mai !
En espérant que nos votes soient pris pour ce qu’ils sont - notre intérêt pour cette belle idée qu'est l'union européenne – sans être corrélés à une approbation des visions chiffrées qui veulent s’imposer…