Selon une étude de fin 2013, si les Français se déplaçaient plus à vélo, l'impact sur les finances nationales se compterait en centaines de millions d'euros chaque année.
Pour un trajet quotidien, 75% des Français démarrent leur voiture et 2,4% (572 000 personnes) enfourchent leur vélo. Pourtant, l'automobile est à la fois coûteuse - 0,27 €/km sur trajets courts - nuisible à l'environnement - émission de CO2 et particules - et à la santé, ne serait-ce que par sa contribution à la sédentarité.
Parue en décembre 2013, une étude de la Coordination Interministérielle pour le Développement de l’Usage du Vélo a analysé les effets collectifs (sécurité routière, pollution, nuisances) et individuels (santé, coût) de l’usage du vélo sur un trajet journalier de 3,5 kilomètres.
L'étude décortique 6 scénarios possibles :
- 3 proportions d'évolution du nombre de cyclistes pour ces trajets :
+ 25%, + 50% et + 100% - et 2 cas selon le transport qu'ils utilisaient avant de devenir ces "nouveaux cyclistes".
Dans le scénario le plus réaliste de 50% d'augmentation et en considérant le mode de transport antérieur des néo-cyclistes (1B) :
- 145 décès seraient directement évités,
- les affections de longue durée (diabète de type 2, maladies coronariennes,…) et donc d’hospitalisations diminueraient,
- 7 224 tonnes de CO2 et 1 024 kg de particules fines seraient évitées
- et les nuisances sonores seraient réduites.
En plus d'un bilan humain et sanitaire positif - quelque soit le scénario étudié - le bilan économique n'est pas négligeable :
- entre 151 à 188 millions d'euros de bénéfices nets par an pour le scénario 1B (+50% de cyclistes),
- 75 millions d’euros pour le scénario 2A (+25% de cyclistes),
- 381 millions d’euros pour le scénario 3B (+100% de cyclistes).
Sources
Etude de la Coordination Interministérielle de l’usage du vélo – décembre 2013
Dépenses supportées par les voyageurs selon les différents modes de transport - Fédération nationale des Associations des Usagers de transports